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région ile defrance - Page 3

  • LE MAIRE DE VANVES MAITRE D’ŒUVRE DE LA SOLIDARITE REGIONALE AVEC L’IMPRIMERIE DE DAMMARTIN RAVAGEE LORS DE L’ASSAUT DU GIGN

    Si la Commission Permanente a permis, hier,  de lancer, enfin, un vaste progamme, attendu et négocié, des équipements sportifs du lycée Michelet, événement local très important, ce n’est pas cette décision qu’en retiendront les observateurs attentifs à ce qui se déroule dans cette région. Et les vanvéens  peuvent être fier du rôle joué par leur maire, Bernard Gauducheau (UDI), dans l’aide exceptionnelle de 50 000 € que versera la Région à l'imprimerie Création Tendance Découverte (CTD) de Dammartin-en-Goële, ravagée par lors de l’assaut lancé le 9 Janvier dernier par le GIGN contre les deux jihadfistes Kouachi. Jean Paul Huchon, président de la Région a même parlé de l’amendement « Gauducheau »

    Au départ ce n’était pas évident pour les élus de l’opposition UMP/UDI face à une majorité de gauche plutôt frileuse ayant adoptée une attitude plutôt formaliste. Tout est parti d’un amendent de l’UMP proposant de  voterune aide de 100 000 €, car de lourds dommages matériels avaient été provoqués par cet assaut (vitres explosées par les balles, tôles déformées et arrachées, machines d’impression hors d’usage…), toute l’équipe de CDT étant en arrêt de travail, et l’entreprise toujours fermée.  Jean Paul Planchou (PS), Vice Président chargé du Développement Economique  a expliqué « qu’un suivi a été opéré par nos services par l’intermédiaire de Seine et Marne Développement », que « la Région avait proposé de mettre à sa disposition des locaux », que « l’association des commerçants de cette ville avait lancé une cagnotte sur Internet et Facebook qui a permit de récolter déjà 80 000 € », et « que les scellés ont empêché, jusqu’à présent d’évaluer les dégâts » : « Nous sommes plutôt dans la position d’apporter une aide structurelle que dans la participation à la solidarité (immédiate) »  en faisant référence au dispositif « Rebond » dont « cette imprimerie pourrait bénéficier, avec une aide plus conséquente à hauteur de 300 000 € ».

    Valérie Pécresse présidente du groupe UMP,  tout en étant ouverte à ce dispositif, a insisté « sur l’urgence, sur ce premier geste de solidarité pour dégager des disponibilités tout de suite », en proposant  de verser 50 000 € au lieu de 100 000€, soutenu par l’UDI, avec Bernard Gauducheau comme porte parole pour cette séance de la CP, rappelant que « l’on est dans une situation exceptionnelle. Et qu’il faut une réponse exceptionnelle en évitant de jouer les marchands de tapis ». Le groupe PRG a considéré que « c’est structurellement que nous devons agir et pas dans l’émotionnel  pour l’aider à rebondir » alors que Gabriel Massou  président du FdeG/PC demandait que « dans cette solidarité exceptionnelle et citoyenne, il ne fallait oublier  ni l’hyper casher, ni les petits commerces voisins » …

    Ce débat a été conclu par JP Huchon qui a proposé de reprendre « l’amendement Gauducheau de compromis » en actant les 50 000 €, et « que l’on fasse de même pour l’hyper casher » tout en lançant l’instruction du dispositif « Rebond » pour qu’il soit proposé dés le 12 Février au Conseil Régional : « Au-delà de l'émotion, le rôle de la Région est de s'assurer qu'une fois l'estimation des dégâts terminée, l'activité puisse reprendre rapidement et que la pérennité de l'imprimerie CTD soit assurée. Pour cette raison, cette entreprise restera éligible au dispositif régional Rebonds, qui soutient jusqu'à 300 000 € les entreprises en difficulté » indiquait JP Huchon dans un communiqué de presse qui se gardait bien d’expliquer comment cette aide exceptionnelle avait été obtenue. Mais c’est de bonne guerre, puisque la Région est entrée dans une période pré-électorale qui se fait bien sentir maintenant.

  • RENCONTRE AVEC MARC LIPINSKI (EELV) : le Monsieur « Recherche » de Vanves et de l’Ile de France a sorti un livre sur « les sciences, un enjeu politique »

    Il n’y a pas que Lucile Schmid à faire parler d’elle. Les autres Verts de Vanves font parler d’eux comme par exemple Marc Lipinski, biologiste, citoyen engagé, élu vert au conseil régional d’Ile-de-France, vice-présidence de la région en charge de la recherche entre 2004 et 2010. Il a publié depuis quelques mois avec « les Sciences, un enjeu citoyen » (Edt Les Petits Matins), une réflexion nourrie de cette expérience, mais aussi du vaste mouvement de contestation de la politique gouvernementale qui a secoué les laboratoires en 2004 et les universités en 2009, qu’il a rédigé entre Janvier et Juillet 2011

     

    Vanves Au Quotidien  – Pourquoi ce Livre ?

    Marc Lipinski : « En n’étant plus Vice Président du Conseil Régional, j’avais plus de loisirs pour réfléchir. J’étais retourné dans mon laboratoire. Et je me suis dit comment puis je être utile à la communauté scientifique, à la réflexion en général sur les questions que j’estime comme étant vraiment importante pour les orientations du pays. Je me suis dit : « Comme nous sommes à la veille d’échéances importantes en 2012, je vais à la fois d’essayer de raconter ce qui s’est passé depuis quelques années, pas simplement en Ile de France mais dans le pays en général, sur les questions de politique de la recherche et d’innovation. Et faire quelques propositions à mettre en débat pour les campagnes de cette année. 

     

    P.H. – Qu’est-ce que vous racontez justement ?

    M.L. : « Pour comprendre ce qui se passe aujourd’hui, il faut faire un peu d’histoire. Le livre commence en 1981, car cette année a une configuration qui ressemble un peu à la notre. Dans le monde de la Recherche, c’était le dernier moment où on a vraiment eu l’occasion de réfléchir à ce qu’était la Recherche, et à discuter au niveau national. Une fois Mitterrand élu, il y a eu un an de grandes discussions avec des augmentations de budgets. Il y avait une précarité dans le monde de la Recherche qui ressemble beaucoup à ce qu’il y a aujourd’hui. Cela m’a paru intéressant de revenir sur l’histoire et surtout de m’apesantir sur ce qui s’est passé en 2004 avec le mouvement sur la recherche qui a mobilisé des centaines de milliers de gens….

     

    P.H. – Lorsque vous êtes arrivé à la vice présidence Universités/Recherche de la Région ?

    M.L. : « Les choses actuelles ont commencé fin 2003/début 2004, avec une loi votée en 2006, le Pacte pour la Recherche, qui reprenait un certain nombre de choses qui avaient été proposé par les Etats Généraux de la Recherche en 2004 …mais de manière un peu perverse de mon point de vue. Et l’arrivée du duo Sarkozy/Pécresse. Et je mêle le national avec le régional où j’ai mis en place pas mal de chose  sur lesquels je suis revenu en Novembre dernier lorsque la Région a labelisée les nouveaux DIM (Domaine d’Intérêt Majeur) : Des politiques innovantes en ciblant des interventions politiques sur le soutien à la recherche dans un certain nombre de domaines, en créant les conditions pour que les chercheurs y travaillent en réseau, en organisant le Centre Francilien de l’Innovation dans lequel nous avons mis des moyens qui permettent de soutenir de façon ciblé des innovations que l’on estime utile, allant dans le bon sens. Ce qui permet de voir la différence avec la politique national du crédit impôt recherche qui est tout azimuth où ce n’est qu’une simple déclaration des entreprises qui disent faire de la recherche pour avoir des crédits d’impots. C’est devenu une des niches fiscales qui a explosée avec 4,5 milliards au dernier budget 2012, sans aucun contrôle, ni aucune évaluation

     

    P.H. – Pourtant c’est grâce à cela que Microsoft est venu s’installer en France à Issy les Moulineaux ?

    M.L. : « C’est probablement vrai ! Et alors ! Est-ce que cela vaut 4,5 milliards de faire venir Microsoft à Issy les Moulineaux ? Est-ce que c’est bien que des entreprises multinationales mondiales qui gagnent des milliards ne paient pas d’impôt ? Cela ne me parait pas normal !

    Et la question du citoyen est assez centrale dans ce livre puisque j’estime qu’il y a un grand nombre de sujets sur lesquels on ne s’occupe pas du tout de faire de la démocratie. L’exemple caricatural est le nucléaire ! Notre pays qui est le plus nucléairalisé du monde du point de vue civil, n’a jamais tenu un débat d’orientation démocratique pour dire que l’on s’engage dans le nucléaire. C’est pareil au niveau de la recherche : Il y a de grands choix technologiques qui peuvent être décidé comme le projet ITER sur lequel  la France s’est battue pour l’avoir sur son territoire à Cadarache (Alpes de Provence) sur un  terrain simisque. Un  prototype de quelque chose qu’on nous vend comme étant préfigurateur et qui produira de l’énergie dans 50 ans. Peut être ! A coup de milliards d’euros. Mais les coûts explosent déjà  alors que seulement du béton a été coulé. On est train de chercher dans le budget européen où l’on va trouver de l’argent pour les surcoûts, en prenant généralement l’argent sur la politique de la recherche et la PAC. Personne n’en discute. Les politiques ne sont pas plus armés sur ces questions complexes que les citoyens. 

     

    P.H. – Quelles propositons faites vous dans ce livre ?   

    M.L. : « On ne pourra pas se passer de réunir à nouveau tous les acteurs car  nous avons besoin de réfléchir pour savoir qu’est-ce qu’on veut faire du systéme français de l’enseignement supérieur, de recherche et d’innovation. Car il est à refonder. Et j’explique que l’on ne peut pas démarrer du haut. C’est une action de très long terme. Il fait une génération pour y arriver. Si l’on veut avoir de la bonne science innovante en France, il faut changer l’enseignement dés le primaire. J’avais dans le Contrat de Plan Etat Région en cours,  fait inscrire plusieurs choses assez nouvelles dont l’opération « questions de chance, enjeu citoyen » sur laquelle la Région et l’Etat ont mis 4 M€ : Ainsi chaque année, une association qui s’occcupe de culture scientiique, anime des débats sur un théme unique choisi en commun : Arpés l’alimentation, la biodiversité, l’argent actuellement. Il faut ajouter la Maison d’initiation et de sensibilisaton aux sciences  (MISS IDF) : L’idée, pour les écoles primaires, est d’avoir des lieux où pouvoir organiser des classes de sciences, où les jeunes viendraient s’immerger pendant 15 jours pour faire un projet scientifuique, dans un lieu scientifique. Car je pense que l’enseignement en France n’est pas orienté  vers la recherche. Ce livre aborde la question du rapport avec les grandes écoles et l’université, de l’office parlementaire d’évaluation des choix scientifique qui est censé discuter des grandes orientations de la science et de la technoogie dont on n’entend jamais parler et qu’il faudrait ouvrir. Il revient sur les structures mises en place par la ministre Pécresse (agence d’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieure, l’agence nationale pour la recherche) sur lesquels il faut revenir…